Comme une sorte de feuilleton

Amnistie générale c’est quoi ?

Ce n’est nullement un « roman historique » comme l’a classé l’éditeur. Plutôt une uchronie qui est en même temps un essai politique sur l’Europe.

« Uchronie » est un mot peu fréquent. Il désigne un genre littéraire dont le principe consister en la réécriture de l’histoire à partir de la modification d’un événement du passé.

Bref le propos est assez sérieux et même un peu barbant… Pas du tout glamour ni sexy en tout cas !

En même temps c’est assez original !

Qui aurait eu l’idée d’imaginer un échange épistolaire entre ces deux personnages historiques assassinés à trente-trois jours d’écart, François-Ferdinand l’archiduc héritier du trône d’Autriche-Hongrie et le grand philosophe et leader socialiste Jean Jaurès ?

Qui aurait eu envie d’imaginer que la Première Guerre mondiale n’a pas eu lieu ?

Ni la suivante d’ailleurs.

Giraudoux s’était contenté en son temps d’un La guerre de Troie n’aura pas lieu…

Seul un professeur d’Histoire qui, chaque année, reprend les mêmes thèmes : les deux guerres mondiales, les totalitarismes, le génocide des Juifs et des Tsiganes devant ses élèves de Première à la fois intéressés et consternés par tant d’horreurs pouvait avoir une telle idée.

C’était il y a trois ans. Après avoir passé un an à rédiger et mettre en page le récit d’un vieux monsieur rescapé d’Auschwitz venu dans ma classe (Philippe Glanzberg, matricule 164 517) ; suivi pendant mes vacances d’été le stage intensif sur « Enseigner l’histoire de la Shoah » au Mémorial du même nom ; accompli avec mes inspecteurs et mes collègues ce voyage de mémoire à Cracovie et Auschwitz, le jour même où à La Rochelle on enterrait Philippe qui s’était éteint juste après son 90 e anniversaire, je n’en pouvais plus de toutes ces histoires de guerre… (voir l’article Un simple survivant) –

C’est ainsi qu’est née cette uchronie qui aurait eu pour conséquence de faire disparaître de mon enseignement tous ces thèmes si glauques que je ressasse chaque année pendant que mes élèves, eux, grandissent et peuvent passer à autre chose…

A vrai dire je ne suis pas vraiment passée à autre chose. Ces cinq dernières années j’ai écrit une cinquantaine de nouvelles. J’ai en stock les manuscrits de quatre romans terminés et d’un ou deux autres plus ou moins abandonnés ou en cours. Ces thèmes liés aux deux guerres reviennent de manière obsessionnelle…

L’an passé particulièrement année du Centenaire de la Première Guerre mondiale et du 70 e anniversaire du Débarquement de Normandie. Depuis cela va un peu mieux je crois. J’ai déposé sur le papier des quantités de choses : des chagrins, des douleurs qui m’empêchaient d’avancer. (voir l’article La fille qui aimait les cimetières)

Faute d’avoir le temps ni l’énergie pour chercher un éditeur que cela pourrait intéresser je vous en livrerai ici quelques pages.

Comme une sorte de feuilleton.

Une réflexion sur “Comme une sorte de feuilleton

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