Quand on étudie la géographie d’un État, on est souvent confronté à des cartes muettes analytiques comme celle-ci qui représente la population par État. Y rajouter des noms nuit à la lisibilité mais l’interprétation nécessite qu’on connaisse les noms les plus importants.
C’est encore plus nécessaire dans une carte par plage comme celle-ci qui représente le vote pour Trump (rouge) ou Hillary Clinton (bleu) en 2016
Pour les interpréter il est nécessaire de se repérer sur le fond de carte muet et de savoir donner les noms des États les plus importants. Car conséquent l’objectif n’est pas d’apprendre par cœur le nom des 50 États des États-Unis mais seulement de comprendre comment ils ont été découpés et à quelle époque et de savoir retrouver certains éléments essentiels, notamment l’emplacement des grandes villes.
Des circonscriptions de taille égale ou inégale ?
La première remarque est que, dans un État, les circonscriptions ont parfois à peu près la même taille (c’est le cas de notre carte des départements imaginée par des gens très rationnels qu’étaient les Révolutionnaires), soit de taille très hétérogène (c’est le cas de celle des wilayas en Algérie ou de celle des États en Allemagne mais aussi de celle des États aux États-Unis.
On peut faire l’hypothèse qu’un découpage est régulier et avec des limites géométriques quand on l’a décidé avec une règle et un crayon sur une carte sans s’occuper de ce qu’il y a sur le terrain… parce qu’on ne connaît pas le terrain et/ou qu’il n’y a pas d’habitants (ou en tout cas aucun habitant qu’on considère devoir être traité avec considération : c’est le cas dans le Sahara, en Australie, pour les frontières de Moyen Orient ou dans l’Ouest des États-Unis).
A l’inverse, dans les régions anciennement peuplées, les limites sont toujours beaucoup plus complexes sur le terrain, passant notamment sur de petits cours d’eau : elles sont tortueuses sur la carte.
La carte des États-Unis : un mélange de petits États aux limites complexes et de grands États tracés rapidement à la règle
Ce qui est frappant c’est que cette délimitation très géométrique se retrouve également à l’échelon inférieur comme le montre la carte du vote Trump et résulte de la manière dont le pays a été mis en valeur depuis son origine et surtout dans la deuxième moitié du XIX e siècle avec la conquête de l’Ouest.
Les noms à retenir ? Les 13 colonies de 1776 ?
Un lycéen européen, contrairement à son petit camarade américain qui vit dans le Nord-Est, n’a pas à connaître par cœur le nom des 13 colonies qui ont déclaré leur Indépendance en 1776 et qui sont aujourd’hui 13 États sur la façade Atlantique, mais il doit être capable de se repérer à partir de cette carte et du tableau qui suit
On voit qu’à cette époque les Appalaches (cette longue chaîne de montagne boisée) marquent la limite au-delà de laquelle le peuplement n’a pas encore pénétré. Le Maine est entre parenthèses parce qu’il ne fait pas partie des colonies fondatrices : son territoire a été découpé à partir de celui du Massachusetts. Le district de Columbia et la capitale fédérale de Washington qui se trouve au niveau de la Virginie n’est pas encore mentionnée sur ce tableau;
D’où la petite carte ci-dessous qu’il est nécessaire de connaître par cœur si l’on veut étudier la géographie des États-Unis aujourd’hui ! Cela ne fait jamais que 11 noms à retenir.
Une carte muette à compléter (à la main ou à l’ordinateur) :
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